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Entre « effet Antoine Dupont » et Paris 2024, la nouvelle vie sous les projecteurs du rugby à VII français

Il est partout. S’il ne s’illustre pas sur les différentes pelouses du Tournoi des six nations cette saison, ayant choisi de faire l’impasse de l’édition 2024 pour poursuivre son rêve olympique, Antoine Dupont a eu du mal à passer inaperçu pour ses premiers pas au rugby à VII. Présenté par le speaker à sa première entrée en jeu au tournoi de Vancouver (Canada), le 23 février, comme « l’un des meilleurs joueurs du monde », la star du XV français, septiste néophyte, a été accueillie par une ovation nourrie. Et a attiré les regards tout le week-end, dont ceux des organisateurs du circuit HSBC SVNS, qui ne se sont guère privés de nourrir l’engouement en mettant en scène les actions du Bigourdan sur les réseaux sociaux.
Au Canada, les équipes de France féminine et masculine sont montées sur le podium de cette quatrième étape du circuit mondial – deuxième place pour les Bleues, troisième pour les Bleus. Les Tricolores poursuivent leur « tournée américaine » et ont posé leurs valises à Los Angeles où, du vendredi 1er au dimanche 3 mars, ils viseront un premier titre. Dans la ville qui abrite Hollywood, ils poursuivent également leur découverte d’une vie sous les feux de la rampe, à quelques mois des Jeux olympiques (JO).
« Aujourd’hui, entre le choix d’Antoine Dupont, la Coupe du monde de rugby [à XV en septembre et octobre 2023] en France et l’arrivée des JO à Paris, il y a une conjonction d’événements qui font qu’une lumière nouvelle se pose sur le rugby à VII », constate David Courteix, l’entraîneur des féminines, interrogé par Le Monde. Le tournoi de Vancouver a été bien davantage suivi par le public et les médias français que les trois précédentes sorties du circuit cette saison. Des projecteurs que les acteurs de ce « cousin germain » du XV, selon le technicien, accueillent avec bonheur, comme « la fin d’une longue attente ».
S’il reconnaît s’interroger sur la manière dont ses troupes – tout de même vice-championnes olympiques en titre – vont « réagir à cette médiatisation soudaine », David Courteix y voit une « reconnaissance » pour son sport, qui bénéficie rarement d’une large exposition. « Le rugby à VII colle à notre époque et a tout pour séduire de nouveaux fans, comme des aficionados du XV, soutient-il. C’est un rugby technique, d’initiatives, d’espaces et de vitesse. »
Une discipline, surtout, où l’équipe de France féminine excelle. Alors que leurs homologues masculins sont encore en progression – d’autant plus si l’apport d’Antoine Dupont se confirme sur la durée –, les Tricolores, elles, sont abonnées aux places d’honneur. « C’est un groupe très régulier dans la performance depuis des années, et qui réalise son meilleur début de saison en World Series, se félicite le sélectionneur. Une équipe qui monte régulièrement sur les podiums. » En quatre sorties dans cet exercice 2023-2024, les coéquipières de la demie d’ouverture Caroline Drouin ont récolté deux médailles d’argent et une de bronze. Mais à Vancouver, comme au Cap (Afrique du Sud), elles se sont heurtées à leur plafond de verre : en dépit d’excellents résultats – toutes compétitions confondues –, les Françaises n’ont jamais remporté l’or.
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